FRANCOIS 1 er   -     CHARLES QUINT

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 François Ier crut voir dans le succès un retour de la fortune : il passe les Alpes, rentre dans le Milanais. Déjà il est aux portes de la capitale. Milan, qui était en proie au fléau de la peste, ne l'arrêta que peu de jours. Qu'il soumette encore Pavie et Lodi, il sera enfin assuré d'une conquête à laquelle il croit follement son honneur engagé : il marche vers la première de ces villes, il l'assiège ; mais Antoine de Lève y commande.

Son habile et longue résistance a laissé au connétable de Bourbon le temps de réparer les pertes de son armée et de recevoir de puissants secours. Le connétable arrive ; il va fondre sur l'armée française. Les vieux généraux conjurent le roi d'abandonner le siège de Pavie. Mais Bonnivet et Montmorency flattent son ardeur guerrière. On s'est déterminé au parti imprudent de marcher au-devant de l'armée impériale.

Dès la nuit la bataille s'engage. Au point du jour il y a déjà tant de désordre dans les rangs de l'armée française que le roi ne voit plus de salut que dans un coup de désespoir (24 février 1525). Il se place au corps de bataille, appelle sur lui les regards de tous les siens et de tous les ennemis, par un casque orné de longs panaches. Rien ne peut le retirer du fort de la mêlée. Il tue de sa main plusieurs combattants et met en fuite les Italiens qui lui sont opposés.

Mais à quoi tient la chance des combats ! La foule de héros qui entoure le roi se voit arrêtée dans ses progrès par une troupe irrégulière et peu nombreuse, qui ne sait que s'avancer, fuir, revenir à la charge et fuir encore. C'étaient des arquebusiers basques, tireurs adroits qui visaient à la tête et au cœur des officiers les plus distingués et les atteignaient presque toujours.

Chaque balle enlève au roi l'un des appuis de son trône. On se presse au-devant de lui à mesure que le péril redouble. Le duc d'Alençon seul oublie son roi et l'honneur. Chargé du commandement de l'aile gauche de l'armée, il la fait replier précipitamment. Bourbon s'avance avec un corps de réserve pour envelopper le roi : deux héros, la Trémouille et le maréchal de Foix, sont frappés à mort.

Les rangs s'éclaircissent ; la puissante gendarmerie des Français est rompue en six endroits. Bonnivet, à qui l'armée tout entière reproche son désastre, veut du moins mourir avant son roi, s'il ne peut le sauver. Il s'avance en tendant la gorge à toutes les épées, à toutes les piques, et meurt percé de plusieurs coups. Le roi lui seul paraît avoir conservé la force de combattre et de terrasser des ennemis. Il venait d'en faire tomber six sous ses coups, lorsque son cheval, atteint d'une balle, le renverse. Déjà il avait reçu deux blessures. Il combat encore à pied : mille voix lui crient de se rendre. Il voit venir à lui Pompéran, le seul gentilhomme qui eût suivi le connétable de Bourbon dans sa fuite. Ce transfuge se jette à ses pieds et le conjure de se rendre au duc de Bourbon. Le roi, à ce nom, sent ranimer toute sa fureur et proteste qu'il mourra plutôt que de se rendre à un traître. Il demande Lannoy et lui remet son épée. Lannoy la reçut à genoux et lui donna la sienne.

Au sortir de cette bataille, François Ier écrivit à sa mère une lettre non moins admirable que celle où il avait raconté la victoire de Marignan ; elle ne contenait que ces mots : Madame, tout est perdu fors l'honneur. Lannoy, vice-roi de Naples, montra beaucoup d'égard pour son auguste prisonnier ; Charles-Quint n'imita point la générosité de son lieutenant : il fit transporter le roi à Madrid et le fit surveiller avec rigueur dans un appartement incommode ; enfin il ne lui montra plus d'autre perspective que celle de se dépouiller et de s'avilir, ou de finir ses jours dans la captivité.

Voici à quel prix il mettait la rançon du roi : la cession de la Bourgogne, la renonciation à toute suzeraineté sur la Flandre, et pour comble d'ignominie, la réintégration du parjure connétable dans ses biens et dans son rang. François Ier rejeta ces propositions avec fierté. Charles-Quint le tourmenta dans sa prison par de nouveaux raffinements de cruauté.

Le malheureux roi parut près de succomber à ses chagrins. Consumé de langueur, il se refusait à toute diversion. Charles craignit de perdre la rançon qu'il convoitait. L'intérêt le fit recourir à de tardives apparences d'humanité. Il visita enfin François Ier dans sa prison. Celui-ci, en le voyant entrer, s'écria douloureusement : « Venez-vous voir mourir votre prisonnier ? » - « Je viens, lui répondit Charles, pour aider mon frère et mon ami à recouvrer la liberté. » Mais il soutint mal dans la suite de la conférence ce ton de générosité.

Heureusement l'aimable Marguerite, duchesse d'Alençon et depuis reine de Navarre, s'était rendue à Madrid pour consoler son frère. Elle obtint d'entrer dans sa prison et le sauva de son désespoir. On croit qu'elle habitua le roi à une idée qui lui avait d'abord inspiré le comble de l'horreur, celle de faire comme prisonnier des promesses qu'il ne tiendrait pas comme roi.

La France avait craint un moment de voir renaître tous les désastres qui suivirent la captivité du roi Jean, mais le peuple fut sauvé de l'anarchie par son amour pour un roi malheureux. La duchesse d'Angoulême, régente du royaume, tint les rênes du gouvernement avec adresse et fermeté. Guise et Montmorency la secondèrent par leur courage. Les parlements, quoique François Ier eût réprimé leur orgueil, montrèrent une honorable fidélité.

On apprit en France avec un inexprimable mélange de joie et de douleur que François Ier avait recouvré la liberté en souscrivant, par le traité de Madrid, aux dures conditions imposées par son vainqueur. Il ne céda point cette fois à sa loyauté. La manière dont il s'écria : « Je suis encore roi ! » lorsqu'il mit le pied sur le territoire de France, annonça qu'il se croyait dégagé d'un serment imposé par un cruel abus de la victoire.

Si ce fut un parjure, tous les Français furent ses complices. Bientôt le calme renaît, l'allégresse éclate, l'ordre est rétabli dans les finances. On veut racheter à prix d'or les deux enfants du roi qu'il a été obligé de laisser en otage ; les nobles et les bourgeois se cotisent. Déjà deux millions sont offerts : on s'arme, on ne respire plus que guerre et que vengeance. Le malheur a créé au dehors de nouveaux amis à François Ier. Le nombre en est surtout augmenté par les craintes qu'inspirent les projets ambitieux de Charles-Quint.

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